2013.08.11
à CONTRE-COURANT
Dans l’Évangile de Luc résonne l’une des paroles les plus incisives de Jésus : « Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 24).
Il y a là une synthèse du message et elle est exprimée par un paradoxe très efficace qui nous fait connaître sa façon de parler, qui nous fait presque entendre sa voix… Mais que signifie « perdre la vie à cause » ? Cela peut arriver de deux façons : explicitement en confessant sa foi, ou implicitement en défendant la vérité. Les martyrs sont l’exemple par excellence de perdre la vie. En deux mille ans, une foule immense d’hommes et de femmes ont sacrifié leur vie pour rester fidèles. Et aujourd’hui, dans de nombreuses régions du monde, il y a de nombreux, nombreux, — davantage que pendant les premiers siècles — nombreux martyrs, qui sont conduits à la mort parce qu’ils n’ont pas renié. Telle est notre Église. Aujourd’hui nous avons plus de martyrs que pendant les premiers siècles ! Mais il y a aussi le martyre quotidien, qui ne comporte pas la mort mais qui est lui aussi une façon de « perdre sa vie », en accomplissant son devoir avec amour, selon la logique du don, du sacrifice. Pensons-y : combien de pères et de mères mettent chaque jour leur foi en pratique en offrant concrètement leur vie pour le bien de la famille ! Pensons à eux ! Combien de frères, de sœurs, accomplissent avec générosité leur service pour le Royaume ! Combien de jeunes renoncent à leur propres intérêts pour se consacrer aux enfants, aux personnes handicapées, aux personnes âgées… Ils sont eux aussi des martyrs ! Des martyrs quotidiens, des martyrs du quotidien !
Et puis il y a tant de personnes qui « perdent leur vie » pour la vérité. Et le Christ a dit « je suis la vérité », qui sert la vérité sert donc le Christ. Une de ces personnes, qui a donné sa vie pour la vérité, est Jean-Baptiste : en ce début d'été, c’est précisément sa grande fête, la solennité de sa naissance. Jean a été choisi pour préparer la voie, et il l’a désigné au Peuple comme le Messie, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jn 1, 29). Jean s’est consacré tout entier à Son envoyé. Mais à la fin, que s’est-il passé ? Il est mort pour la cause de la vérité, lorsqu’il a dénoncé l’adultère du roi Hérode et d’Hérodiade. Combien de personnes payent cher leur engagement pour la vérité ! Combien d’hommes droits préfèrent aller à contre-courant plutôt que de renier la voix de leur conscience, la voix de la vérité ! Des personnes droites, qui n’ont pas peur d’aller à contre-courant ! Et nous, nous ne devons pas avoir peur ! N’ayez pas peur d’aller à contre-courant, quand on veut nous voler l’espérance, quand on nous propose ces valeurs qui sont avariées, des valeurs comme un plat qui n’est plus bon, et quand un plat n’est plus bon, il nous fait mal ; ces valeurs nous font mal. Nous devons aller à contre-courant ! Allez à contre-courant et ayez cette fierté d’aller précisément à contre-courant. En avant, soyez courageux et allez à contre-courant ! Et soyez fiers de le faire !
C’est une règle de vie proposée à tous. Et que saint Jean-Baptiste nous aide à la mettre en pratique.
N’ayez pas peur d’aller à contre-courant ! Soyez courageux ! Et ainsi, de même que nous ne voulons pas manger un plat qui n’est plus bon, n’emportons pas avec nous ces valeurs qui sont avariées et qui ruinent la vie, et qui ôtent l’espérance. En avant !
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posted by GIADA@00:00CEST
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Jn 1,29
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